Les 4 communautés

L’ association indosana

 

S’inspire principalement du message des communautés de la sierra .Kogis, Aruacos, Wiwas et Kankuamos les peuples de la sierra sont les descendants des Tayronas, civilisation pré-colombienne dont l’héritage est aussi important que celui des Incas, des Mayas ou des Aztèques.

Ces comunaitees vivent au Nord de la Colombie, dans la région de la Sierra Nevada de Santa Marta, l’un des lieux les plus riches de la planète en terme de biodiversité.

Les communautés de la sierra entre tradition et modernité ?

 

En effet, les Kogis ont choisi de vivre isolés du monde, loin de la « civilisation » et de la modernité. Pour eux, nous sommes des “petits frères” qui ne pensent pas car nous détruisons le monde.

Leur système est basé sur le don et la réciprocité. C’est le principe de la complémentarité qui les inspire et non pas celui de la concurrence donnant raison au plus fort sur le plus faible, c’est pour cela qui ils restent capables de comprendre ce qu’il y a de positif dans la civilisation occidentale.
Ils choisissent parmi nos inventions, celles qui peuvent leur être véritablement utiles. Ainsi, il est possible de croiser  un Kogi avec des bottes en caoutchouc qui le préservent des morsures de serpent.

Ils nous invitent à explorer les voies de l’harmonie avec le monde et avec nous-mêmes. Leur réflexion et leur expérience, fruit d’une alliance déterminée entre traditions et invention du futur, concernent notre monde précisément parce que leur société existe encore, ici et maintenant.

Dans cette société où se mélangent traditions et modernité, local et universel, des possibles restent à inventer et à construire. Ils veulent l’équilibre et la préservation du monde et non sa domination. Ils sont pacifiques et veulent vivre ensemble, en paix.

Ils font appel a notre discernement pour nous dire de faire attention à la destruction systématique par nos réalisations vaniteuses et mercantiles car, la destruction de la Terre, c’est à la fois leur propre fin et la nôtre également.

Il est indispensable que l’Occident puise vivre une révolution culturelle majeur qui lui permette de rentrer dans une nouvelle Intériorité.

La défense des peuples premiers n’est pas un sujet à traiter superficiellement. Elle doit s’accompagner nécessairement d’une profonde autocritique de la pensée occidentale qui impose à l’ensemble de la planète sa conception de la vie. Si des peuples entiers disparaissent en emportant avec eux leur vision du monde, c’est avant tout parce que la nôtre les étouffe.

Leur Monde
Pour vous familiariser avec l’univers des communautés de la sierra

 

Les communautés de la sierra se considèrent comment les gardiens du battement du cœur de la Terre qu’ils appellent Haba, mère universelle. Ils croient qu’elle  est la force de la nature qui les guide. Et pour eux l’ énergie féminine c’est l’énergie primordiale que l’on peut solliciter pour demander aide et conseils .

Ces communautés se considèrent les frères ainés de l’humanité. Ils se sentent responsables et garants du maintien de l’équilibre de la vie. Car ils connaissent la loi  originelle. Elle leur a été transmise par la mère universelle et le père créateur de générations en générations depuis le début de l’humanité.

Les mamus et sagas

sont au centre de l’organisation de la société.

Le Mamu et la saga  représentent la plus grande autorité, et cette autorité est spirituelle  et elle doit être exemplaire ; ils sont les maîtres du savoir ; les protecteurs et défenseurs de la communauté face aux forces surnaturelles.

Dès leur naissance les mamous sont entièrement consacrés au travail spirituel. Ils passent 18 ans dans l’obscurité dans une grotte qui représente l’utérus de la terre.

L’objectif est d’entrer en contact avec le monde des esprits  dénommé Aluna et à travers des méditations très profondes, des jeûnes de plusieurs jours, des offrandes, les Mamos aident à créer l’équilibre et l’harmonie nécessaire dans le monde.

Ils disent pouvoir communiquer et négocier avec les esprits gardiens qui soutiennent  la vie, les éléments, les plantes, les animaux et les autres êtres vivants.

Ils nourrissent cette communication pour recevoir leurs conseils, ce qui leurs permet d’effectuer les offrandes nécessaires au maintient de l’équilibre et de pouvoir prendre soin de la planète.
Ils doivent également surveiller le développement des cycles cosmiques.

Dans leur culture, il n’y a pas de bien, ni de mal, seule la notion d’équilibre entre les différentes composantes de la nature et de la vie est important.

Cette idée d’équilibre on la trouve dans tout ce qui compose leur vie.
Un Mamu n’est pas un Mamu puisant si il n’a pas une Saga femme médecine à ses côtés.

Car  pour eux c’est le féminin qui les guide car le féminin est lie à l’amé, au cœur à la sagesse, le féminin a la vision.
Ils considèrent que l’ énergie masculine quand elle n’est pas en équilibre peu aller très loin dans la destruction, le masculin peut être insensible à la vie, il peut sacrifier la vie ; car l’énergie masculine  est toujours dans l’action, en mouvement dans la pensée.

La Loi de l’Origine

La Loi de l’Origine est la sagesse et la connaissance ancestrale pour gérer à la fois le matériel et le spirituel. En la respectant, elle garantit l’équilibre et l’harmonie de la nature, l’ordre et la pérennité de la vie, de l’univers et de nous-mêmes en tant que Peuples Indigènes, gardiens de la nature.
Elle régule également les relations entre tous les êtres vivants, dans une perspective d’unité et de coexistence sur le territoire ancestral hérité depuis la création du monde.

Aluna

Les Mamas ou Mamos, dès leur naissance sont alignés avec un plan physique différent appelé Aluna. C’est dans ce « monde astral » que les Mamas exercent leurs fonctions pour contribuer à la  Mère universelle  et participer à préserver la Terre.
Par le biais de profondes méditations et d’offrandes religieuses, les Mamas  aident à équilibrer le monde et à favoriser le flux de créativité.

Même lors des plantations, ce monde est essentiel : les graines passent par un rituel où elles sont bénies depuis Aluna, ceci afin de garantir une bonne récolte.

Ils vivent dans Aluna, un plan interne de pensée et de potentiel.
Depuis Aluna, ils effectuent des voyages astraux ou des visions à distance de lieux situés sur le plan physique, ainsi que de lieux qui n’y sont pas présents. Leurs terres sacrées sont un symbole métaphysique des forces cosmiques à la surface du monde, un oracle à la fois de l’équilibre naturel et de la santé planétaire.

Le cycle rituel annuel est marqué par les quatre cérémonies solsticiales et équinoxiales, qui coïncident avec le début de la saison des pluies ou de la saison sèche.
Des danses masquées ou des cérémonies mineures sont célébrées tout au long de l’année pour honorer de nombreux êtres spirituels.
Les prêtres locaux sont responsables de tous les rituels liés au cycle de vie de l’individu.

Dumburru Le poporo :

Le poporo ou graine où se trouve une poudre fait de coquillages représente l’utérus, le féminin ; le bâton avec lequel on extrait la poudre  pour la mélanger avec la coca représente le masculin, le phallus ; et la feuille de coca, plante sacrée représente la pensée .
Et c’est l’union de ces différents éléments qui  permettent la connexion avec la force créatrice.
L’homme kogi  portera le poporo toute sa vie. C’est une sorte de carte d’identité. Il est également un outil de mémoire.

L’utilisation du poporo permet d’équilibrer les forces masculines et les forces féminines. Par cette action –ils participent à  harmoniser et à réguler les forces de la nature et participent à la création universelle.

Suzu ou Mochila

Suzu, c’est également un élément d’identité.
Il est fabriqué par les femmes avec la vision que celui qui le porte ait toujours une pensée positive, qu’il ne se laisse pas dominer par l’esprit négatif, qu’il ait de la clarté dans tout ce qu’il fait, et qu’il puisse y conserver toute sa connaissance de manière spirituelle.
De la même manière, la connaissance est tissée et c’est en lui que la semence de vie (la culture) est conservée.

Shi ou Asegurance

Les offrandes
Une offrande c’est un point de rencontre par lequel, ils  partent de leur  cœur humain pour s’unir au cœur divin, aux forces de l’univers.
A travers cette action ils  demandent  soutien, et direction.
Faire  une offrande, pour eux, c’est rentrer en communion avec toutes les forces qui soutiennent  la vie, c’est créer un passage entre l’énergie terrestre et l’énergie de l’univers.
C’est ainsi un acte de gratitude  qui se fait à partir du cœur.

Kankura : la maison cérémonielle

La maison cérémonielle est circulaire, sur le sol sont allumés quatre feux représentant la terre.
Les quatre feux ce sont les quatre points cardinaux qui portent le monde.
Les pierres qui entourent les feux représentent les femmes.
Le toit en forme de cône, symbolise la moitié supérieure de l’univers.
En dessous, le cône reflète l’idée de plusieurs mondes souterrains.